LE LYMPHOME DE BURKITT

C’est un cancer du système lymphoïde à progression très rapide, ayant un développement essentiellement extra-ganglionnaire.

Il survient de préférence dans les zones endémiques du paludisme. Se voit à tout âge de l’enfance avec un pic de fréquence à huit ans. Il est exceptionnel avant les deux ans.

Il est associé au virus Epstein Barr (EBV) dans sa forme endémique et représente 60 % de l’ensemble des lymphomes de l’enfant, jusqu’à 90 % dans certaines régions d’Afrique.

Les signes précoces du lymphome de Burkitt sont très caractéristiques, avec soit une tumeur de la mâchoire, soit une ou des masses multiples abdominales.

La localisation maxillaire est fréquente dans les formes endémiques et se voit, en particulier chez le petit enfant, outre le gonflement de la mâchoire, elle comporte :

  • une hypertrophie gingivale aboutissant rapidement à un déchaussement dentaire ;
  • une désorganisation de l’articulé dentaire ;
  • les formes abdominales diffuses, plus fréquentes, sont rarement isolées, et peuvent être révélées par des douleurs récurrentes, un gonflement du ventre liée à la présence de liquide dans l’abdomen, une ou plusieurs masses ;
  • la localisation abdominale est plutôt observée chez les enfants plus grands.

Il existe d’autres localisations moins fréquentes : ganglions périphériques, et dans la plupart des autres organes.

EN SAVOIR PLUS sur le LYMPHOME DE BURKITT

L’histoire d’Aminata

Cette petite fille est arrivée dans le service d’Oncologie Pédiatrique de Niamey avec un lymphome de Burkitt. Pour ce type de cancer on n’utilise que la chimiothérapie qu’il faut commencer très rapidement après diagnostic. Après une première cure de chimiothérapie, dans les 15 jours, on note une diminution très sensible de la grosseur à la joue qui prouve l’effet du traitement mais attention le traitement n’est pas fini. Il faut faire plusieurs cures pour que l’effet soit durable et qu’on puisse parler de guérison. Il faut être vigilant car certains parents peuvent penser à une guérison presque immédiate, il est donc nécessaire de bien informer les familles, de les motiver et de les soutenir pendant la durée du traitement afin d’éviter les abandons de traitement.